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LE CLT SORT DU BOIS, Alternative naturelle

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Alternative naturelle aux matériaux conventionnels, ce système de construction en bois massif lamellé-croisé fait de plus en plus parler de lui. Il est en train de se faire une belle place dans le monde de la construction bois. Le CLT pourrait même devenir un concurrent très sérieux pour le béton armé !

Mise au point par l’ingénieur français Pierre Gauthier en 1947, reprise 10 ans plus tard par l’architecte français Jean Prouvé qui en fait des toitures et des cloisons, puis délaissée, la technologie du bois massif lamellé-croisé est réinventée en Autriche dans les années 1990. Ce matériau est aujourd’hui industrialisé sous le nom de Cross Laminated Timber : CLT (bois lamellé croisé).

Innovation remarquable
Fabriqué à partir de lames en bois massif collées ou clouées à plis croisés, le CLT permet de réaliser des éléments préfabriqués de grande dimension pouvant atteindre 20 mètres de long pour 3,50 mètres de large (PLX de Monnet Sève).
Pour le CLT collé, les panneaux massifs sont composés de couches croisées à 90°, elles-mêmes constituées de lames aboutées dans le sens de la longueur et de la largeur, à l’image du bois lamellé. Ces couches peuvent être associées entre elles par collage, clouage ou tourillonnage. Il en résulte des panneaux de très grandes dimensions (jusqu’à 70 m²) et de 6 à 40 cm d’épaisseur selon le nombre de plis (toujours impair). La seule limite : le transport routier. C’est le croisement des plis qui assure la stabilité dimensionnelle au bois (pas de tuilage ou de retrait) et sa grande résistance structurelle, ce qui permet de l’utiliser en voile travaillant (panneaux auto-portants). LE CLT collé est plancher, mur, toiture, seul ou associé à d’autres matériaux isolants ou d’autres systèmes constructifs (ossature bois, poteau-poutre, béton, etc.). Le CLT cloué est réservé à une utilisation verticale (murs). Il peut être utilisé pour tous les types de bâtiments. L’essence la plus utilisée est l’épicéa, mais d’autres résineux comme le douglas, le mélèze, le sapin ou le pin, et certains feuillus, comme le chêne ou le hêtre, peuvent également être utilisés. Certains panneaux associent deux essences pour offrir une face visible plus noble. Il permet l’utilisation de bois local, souvent non valorisé pour d’autres usages…

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Le CLT : une empreinte carbone très favorable

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WOODEUM, qui commercialise en France les panneaux CLT du fabricant finno-suédois Stora Enso, a demandé à Carbone 4, un cabinet conseil spécialisé dans la stratégie carbone, de comparer l'empreinte carbone de la construction béton à celle de la construction bois CLT pour 1 m3 de matériau livré sur chantier et pour 1 m2 de logement collectif construit. Il en ressort que chaque mètre carré de logement collectif construit en CLT permettrait en moyenne de stocker 60 kg de carbone alors que le béton "produirait" 42O kg de carbone. Autrement dit, ce matériau piège le carbone au lieu d'en émettre. D'après ces estimations, construire un appartement neuf de 60 m2 en CLT permettrait d'économiser près de 29 tonnes de CO2 par rapport au béton. Soit, pour ce logement, l'équivalent de 44 ans de chauffage au gaz ou de 20 ans de chauffage avec une pompe à chaleur.

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Exemple de montage

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